

Les organisations patronales réunies en "Conseil des entreprises" à Bercy
Les principales organisations patronales étaient réunies lundi à Bercy pour un premier "Conseil des entreprises", afin de dialoguer avec les ministres sur des sujets comme les droits de douane que souhaitent imposer les Etats-Unis, ou la préparation du budget 2026.
Il s'agit, a expliqué à la presse le ministre de l'Economie Eric Lombard avant la réunion, "de nouer un dialogue sur la situation de notre pays, à un moment où on est dans une négociation difficile avec les Américains, où on est aussi dans la préparation d'un budget de 2026 auquel nous souhaitons les associer".
Outre les équipes ministérielles, étaient ainsi réunis autour de la table lundi les responsables du Medef, de la CPME, de l'U2P, les trois organisations patronales représentatives, et ceux de l'Afep (association française des entreprises privées), le lobby des grandes entreprises. Ces réunions devraient avoir lieu environ tous les mois et demi, selon Bercy.
M. Lombard a indiqué vouloir "co-construire avec les entreprises" et souhaiter appliquer cette méthode avec les collectivités locales et, en fin de semaine, avec les représentants des salariés, "pour permettre de faire avancer le pays dans cette phase particulière de notre histoire".
"La méthode du gouvernement est celle de la co-construction", a renchéri la ministre des PME Véronique Louwagie. Elle a noté qu'il y a aussi "des enjeux très attendus par les entreprises" sur la compétitivité, la simplification, la transmission ou la reprise, ou l'intelligence artificielle.
Interrogé sur le budget 2026, M. Lombard a précisé que les 40 milliards d'euros à trouver, comme il l'a annoncé dimanche, concernaient à la fois l'Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales.
"Quarante milliards d'euros, c'est l'écart par rapport à la trajectoire naturelle du budget tel qu'il est issu de la façon habituelle de travailler. Une autre façon de le dire, c'est que nous allons légèrement baisser la dépense publique, très légèrement, par rapport à son niveau de 2025", a-t-il précisé.
Du "dialogue avec toutes les parties prenantes", il espère voir émerger "un consensus". Pour lui, faire revenir le déficit public sous 3% du PIB - en 2029, selon les prévisions du gouvernement -, est "une cause nationale".
Y.Wagener--LiLuX