Ski alpin: "pas au niveau d'implication" des saisons passées, admet Pinturault
"J'ai sous-estimé le repos dont j'avais besoin", a admis le skieur Alexis Pinturault, en piste samedi au slalom de Kitzbühel, mais moins en réussite cet hiver après avoir conquis le gros globe de cristal au printemps.
"Ce n'est pas ce que j'espérais avant l'hiver, mais très vite je me suis rendu compte que je n'étais pas au niveau d'implication psychologique des saisons passées", a admis le skieur lors d'un point-presse en marge d'un entraînement à Reiteralm (Autriche), à deux semaines des Jeux olympiques de Pékin (4-20 février).
"J'ai sous-estimé le repos dont j'avais besoin (après sa conquête du gros globe au printemps). Quand on reprend on est un peu fatigué, on ne s'en rend pas compte forcément tout de suite, mais une fois sur les compétitions on voit que l'on a pas la même énergie ou implication que l'année précédente, le constat est là."
Le Français de 30 ans aux 34 victoires en Coupe du monde n'a pas encore gagné cet hiver. Il oscille entre satisfactions (trois podiums en géant et slalom, places d'honneur en super-G) et déceptions et regarde de loin Marco Odermatt s'envoler au classement général (il est 6e à 664 points du Suisse).
"Automatiquement, il a fallu vite revoir les objectifs, en fonction des circonstances du moment. J'ai eu quelques petits soucis sur des neiges très particulières, notamment en géant, ça n'a pas facilité les choses. C'est comme ça. Je n'arrive pas aux Jeux olympiques dans la meilleure situation en termes de résultats, mais les JO sont différents, ce qui s'est passé avant ne compte pas beaucoup."
Après les slaloms de Kitzbühel samedi, puis de Schladming mardi soir, Pinturault prendra quelques jours de repos avant de s'envoler pour la Chine, où il chassera sa première médaille d'or (bronze en géant en 2014 et 2018, argent en combiné en 2018).
Malgré son profil, Alexis Pinturault n'a pas candidaté pour être l'un des deux porte-drapeau de la France, à cause d'un calendrier défavorable.
"Il y a les JO mais d'abord les slaloms de Kitzbühel et Schladming, il faut garder le rythme. Ce sont deux grandes classiques du calendrier, deux magnifiques pistes", a-t-il noté avant ses prochaines courses.
G.Muller--LiLuX