Six nations: l'Irlande met la pression sur les Bleus après sa victoire contre l'Angleterre
Le rêve d'une "finale" face à la France dans une semaine a viré au cauchemar: l'Angleterre s'est pris les pieds dans le tapis, samedi, devant l'Irlande (32-15), désormais la dernière équipe à pouvoir priver les Bleus d'un premier Grand Chelem depuis 2010.
Le XV de la Rose, réduit à 14 dès la deuxième minute dans un Twickenham incandescent, ne peut plus remporter le Tournoi et tout se jouera donc à distance entre l'Irlande (2e, 16 pts), qui reçoit l'Ecosse, et la France (1e, 18 pts), qui défie les Anglais donc.
Mauvaise nouvelle pour les Bleus: l'Ecosse n'a plus battu l'Irlande depuis 2017 et la dernière victoire du XV du Chardon à Dublin remonte à 2010 et un succès 23-20.
Bonne nouvelle pour les Bleus: s'ils ont perdu deux de leurs trois derniers matches face à l'Angleterre, leur seule victoire a eu lieu dans leur enceinte dionysienne (24-17 en février 2020) en ouverture du Tournoi 2020.
Les hommes d'Eddie Jones ne peuvent donc qu'espérer gâcher la fête française en surprenant les Bleus au Stade de France, où ils n'ont perdu qu'une seule fois de l'ère Fabien Galthié (contre l'Ecosse 27-23 en mars 2021, NDLR), pour les priver d'un premier Grand Chelem depuis 2010.
La faute à un match où rien ou presque n'est allé dans leur sens: réduits à quatorze au bout de 82 secondes pour un carton rouge contre leur deuxième ligne Charlie Ewels (l'exclusion la plus rapide de l'histoire du Tournoi), les Anglais ont ensuite encaissé un essai de l'ailier James Lowe (6e) puis perdu le troisième ligne Tom Curry sur blessure (15e).
"Sorry, good game"? C'est mal connaître le XV de la Rose. Il n'a certes plus la flamboyance de ces prédécesseurs mais cette équipe-là, en pleine mutation, a du répondant.
Les coéquipiers de Maro Itoje, incertain jusqu'au dernier moment pour maladie, ont ainsi longtemps tenu la dragée haute à une des meilleures équipes du moment avant de baisser de pied en fin de match et d'encaisser deux essais par Jack Conan (72e) et Finlay Bealham (76e).
Ces troisièmes et quatrièmes essais, synonymes du point de bonus offensif, permettent au XV du Trèfle de rester à portée de fusil de la France.
Malgré tout, les Anglais ont montré qu'ils avaient des qualités, notamment en mêlée fermée ou en profitant des maladresses irlandaises. L'efficacité au pied de la pépite Marcus Smith (5 pénalités réussies sur 6) a fait le reste.
Les hommes de Fabien Galthié sont prévenus: il faut toujours se méfier des Anglais.
D.Rueter--LiLuX