Indian Wells: Fritz fait chuter Nadal et s'offre le plus beau titre de sa carrière
L'Américain Taylor Fritz, 20e joueur mondial, a remporté pour la première fois de sa carrière le Masters 1000 d'Indian Wells, dimanche, en battant en finale 6-3, 7-6 (7/5) l'Espagnol Rafael Nadal pourtant grand favori.
Agé de 24 ans, le natif de San Diego s'adjuge son deuxième tournoi sur le circuit ATP, après celui sur gazon, bien moins prestigieux, d'Eastbourne en 2019.
Il est le premier Américain à triompher dans le désert californien depuis Andre Agassi en 2001.
Et il est surtout le premier de la saison à faire chuter l'ogre Nadal, joueur le plus titré en Grands Chelems (21) depuis son triomphe à l'Open d'Australie fin janvier, qui restait sur 20 victoires consécutives et visait un 4e sacre à Indian Wells (après 2007, 2009 et 2013).
L'Espagnol, qui devra attendre pour égaler le record de 37 titres en Masters 1000 détenu par Novak Djokovic, n'aura pour se consoler que l'assurance de grimper au 3e rang mondial dès lundi.
Il a fini par redevenir humain, face à un adversaire dont le bruit disait pourtant qu'il n'était pas à 100% de ses moyens, car il avait dû écourter rapidement son entraînement matinal, la faute à une cheville récalcitrante. La veille après avoir écarté le Russe Andrey Rublev (7e), il avait confié s'être fait un peu mal en fin de match.
Mais le plus souffrant des deux n'était pas manifestement celui qu'on pensait. Nadal, qui s'était lui aussi occasionné une douleur pectorale dans le troisième de son rude combat face à son compatriote Carlos Alcaraz (19e), a de nouveau fait appel au kiné après avoir perdu le premier set. Et il est parti se faire soigner dans le vestiaire pendant cinq bonnes minutes.
Il venait de céder le premier set, face à Fritz, qui, comme la veille, pour se débarrasser du Russe Andrey Rublev (7e), lui aussi sur une série vertueuse stoppée à 14 victoires, a donné le ton dès le début du match.
L'Américain a été agressif et saisi sa chance quasiment à chaque échange, en s'appuyant sur son excellente première balle et son revers croisé, sa meilleure arme.
Nadal a résisté comme il a pu dans la seconde manche, malgré une douleur de plus en plus évidente - il s'est fait cette fois masser le dos sur le court - qui le pénalisait essentiellement en revers, avec énormément de fautes directes au bout.
Mais il a aussi remporté de sacrés points en allant au bout de lui-même, laissant croire à une énième remontada, après avoir sauvé une première balle de match à 5-4 contre lui sur son service.
Mais pour une fois, il n'a su convertir les balles de break qui auraient peut-être tout relancé et il a fini par céder au jeu décisif, Fritz ne manquant pas sa chance.
L.Hoffmann--LiLuX