F1: lutter contre Ferrari, "c'est ce que nous attendions", dit le patron de Red Bull
"C'est ce que nous attendions": le patron de l'écurie Red Bull Christian Horner n'a pas été surpris de voir Ferrari dominer devant les siens le premier Grand Prix de la saison de Formule 1 le weekend dernier, a-t-il confié à l'AFP vendredi en marge du GP d'Arabie saoudite.
Q: Etes-vous surpris par l'équilibre des forces qui se dessine cette saison ? Comment va-t-il évoluer, selon vous ?
R: "C'est ce que nous attendions. Nous avons vu Ferrari lors des essais de pré-saison qui avait l'air d'avoir une bonne voiture. Ils ont fait un bon pas en avant avec leur moteur aussi, donc il n'y a pas vraiment de réelle surprise. Nous avons été satisfaits de notre propre performance (jusqu'à l'abandon des deux Red Bull dans les trois derniers tours suite à un problème d'arrivée d'essence dans leurs moteurs, NDLR). Mais je pense que ça va évoluer très rapidement. Le règlement est encore très neuf, les voitures vont donc évoluer très rapidement et certaines équipes ont probablement déjà procédé à des modifications pour la course à venir."
Q: Lors des premiers GP, vous risquez de vous battre davantage contre Ferrari, notamment Charles Leclerc. Cette lutte sera-t-elle différente de celle avec Mercedes ?
R: "Nous ne sous-estimons aucun de nos adversaires. Ferrari a une super voiture, c'est une grande équipe qui a fait un bon départ, ils vont être un acteur important. Mercedes a commencé en mauvaise position mais ils vont s'en remettre. Nous ne nous faisons aucune illusion. Ce que nous devons donc faire, c'est nous concentrer sur nous-mêmes, nous assurer de résoudre nos problèmes et de développer notre voiture aussi efficacement et rapidement que possible. (Quant à Leclerc) c'est l'un des meilleurs. La Formule 1 dispose d'une nouvelle génération avec Max (Verstappen), Charles, Lando (Norris), George (Russell), Pierre (Gasly), Carlos (Sainz) qui a beaucoup de talent et, bien sûr, vous avez aussi Lewis (Hamilton) qui est toujours aussi performant."
Q: Avez-vous constaté des changements chez Max Verstappen ou dans l'équipe depuis son titre l'année dernière ?
R: "Le fait d'avoir le numéro un sur la voiture, qu'il entame la saison en tant que champion du monde, on a pu voir qu'il était plus motivé et affamé que jamais (lors du premier GP) à Bahreïn. A bien des égards, ça a enlevé une pression de ses épaules mais sa motivation et sa soif de succès restent intactes (...) Ce fut une année si intense, un effort surhumain de la part de Max et de l'équipe pour battre Lewis et Mercedes. Pour réaliser cela, nous avons évidemment développé la voiture (de 2022) plus tard (...) mais ce dont je suis vraiment fier, c'est d'avoir été immédiatement opérationnel avec une voiture compétitive en peu de temps."
Q: Il est beaucoup question de la fidélité à la réalité de la nouvelle saison de la série de Netflix sur la F1, "Drive to survive". On vous voit par exemple faire du cheval dans la campagne anglaise, ce qui peut sembler cliché. Cette image est-elle fidèle ?
R: "Je ne sais pas si tout le monde monte à cheval à la campagne ou si c'est juste un truc anglais, mais je pense que ce qu'il faut retenir de Netflix, c'est qu'ils font un programme télévisé et donc, parfois, c'est une interprétation des événements. Il s'agit d'un producteur qui applique son récit sur une histoire et la raison d'être de ce programme est d'être attrayant pour les téléspectateurs (...) Cela ne reflète évidemment pas toujours la réalité. C'est une interprétation et des passages sont édités, mais cela a été un succès pour la F1. Peut-être que les puristes ont un peu de mal avec certains éléments (...) mais Netflix fait un excellent travail pour la F1."
Propos recueillis par Raphaëlle PELTIER
V.Reding--LiLuX