Hand/Mondial-2025: Luka Karabatic envoie les Bleus en demi-finale contre la Croatie
Six mois après le fiasco olympique, l'équipe de France a passé l'obstacle des quarts de finale du Mondial, mardi contre l'Egypte (34-33) à Zagreb, et retrouvera dans le dernier carré la Croatie, grâce à un but incroyable de Luka Karabatic à la sirène.
Le pivot et ex-capitaine a dégainé du milieu de terrain sur l'engagement, joué rapidement par le gardien Rémi Desbonnet, juste après l'égalisation égyptienne de Yahia Omar à trois secondes de la fin.
Le but a été validé après arbitrage vidéo et les Bleus ont exulté après ce scénario incroyable, semblable à celui vécu en demi-finale de l'Euro-2024, avec un but sur le gong d'Elohim Prandi offrant une prolongation contre la Suède.
Une joie probablement teintée de soulagement, tant ils ont tremblé. Mais ils retrouveront jeudi l'Arena Zagreb, qui promet d'être le volcan qu'elle était lors de la finale du Mondial-2009 entre la France et la Croatie. Et pour la qualification des Croates au bout du suspense trois heures plus tôt contre la Hongrie (31-30).
Mais qu'elle n'était plus pour la deuxième demi-finale, vidée des trois-quarts de ses spectateurs.
Au moins les Bleus n'ont pas été dépaysés après avoir déjà tracé devant une maigre assistance leur route jusqu'aux quarts, stade où elle s'était brutalement arrêtée cet été aux Jeux olympiques contre l'Allemagne (35-34 après prolongation).
Ils retrouvent cette fois le dernier carré, systématiquement atteint au Mondial au XXIe siècle hormis en 2013, à l'issue d'une victoire tirée par les cheveux.
- Konan exclu -
L'équipe de France, jamais poussée dans ses retranchements depuis le début de la compétition, a cette fois tremblé jusqu'au bout.
Alors que son début de match (4-1, 6e), assis sur une défense de nouveau impeccable, laissait augurer d'une nouvelle victoire tranquille, elle s'est progressivement délitée.
En première période d'abord, mais surtout en seconde où, après avoir mené 20 à 15 (33e), elle est retombée dans ses travers aperçus aux Jeux olympiques, comme rattrapée par ses vieux démons.
Le jeu huilé a laissé la place à des enclenchements empruntés, à des tirs forcés qui ont permis au gardien Karim Hendawy de briller.
La défense n'est pas parvenue à enrayer la puissance de feu sur la base arrière de l'Egypte, qui a parfaitement utilisé le jeu à sept contre six et est revenue à hauteur à un gros quart d'heure de la fin (24-24, 43e).
L'arrière garde tricolore a de plus été privée de son chef de file Karl Konan, exclu pour les dix dernières minutes, passées en apnée. Et encore davantage quand les Pharaons ont remonté deux buts de retard pour égaliser à une minute de la fin (32-32).
Avant que Nedim Remili n'offre un petit avantage à une trentaine de secondes de la sirène, puis ce final à couper le souffle.
H.Wagner--LiLuX