Ligue 1: Dall'Oglio repart de zéro à Montpellier
An II et crédit remis à zéro, l'entraîneur Olivier Dall'Oglio doit vite relancer l'équipe de Montpellier, au sortir d'une saison mitigée et contrastée et à l'aube d'un nouvel exercice semé d'embûches.
L'ancien coach de Brest (2019-2021), qui a débuté sa carrière à Dijon (2012-2018), a fait moins bien l'an passé (13e) pour sa première expérience dans l'Hérault que son prédécesseur, Michel Der Zakarian, dont l'équipe s'était classée régulièrement dans la première moitié de tableau lors de son mandat de quatre ans (2017-2021).
Dall'Oglio, 58 ans et sous contrat jusqu'en 2024, a soldé son crédit malgré une première moitié de saison bouclée à la cinquième place, séduisante dans le jeu et marquée par le meilleur temps de passage à mi-saison (31 points) depuis la conquête du titre en 2012. Tout s'est ensuite dégradé. Montpellier n'a plus gagné depuis le 20 mars à Bordeaux, bouclant la seconde moitié de saison avec seulement douze points.
Rien ne va mieux depuis la reprise. Montpellier n'a pas gagné le moindre match de préparation (Rodez +L2+, Espanyol Barcelone, Clermont, Toulouse). L'inquiétude se propage et la pression monte autour de Dall'Oglio, peu satisfait jusque-là des matches amicaux.
Staff élargi, effectif remanié, jeunes prometteurs aux contrats renouvelés, le président Laurent Nicollin a pourtant tout fait lors de l'intersaison pour répondre aux attentes de l'Alésien. "Le coach veut des joueurs, je lui trouve des joueurs", avait glissé fin juin le président montpelliérain avant de fixer sa feuille de route.
"Notre ambition est de terminer dans les huit premiers. On n'en était pas loin. Mais, on a vécu une fin de saison pas loin d'être cataclysmique. A nous de bien l'analyser pour entamer cette saison du mieux possible et être dans les dix premiers, qui est notre objectif chaque saison. On repart avec un nouvel effectif. On repart sur autre chose. On ne va pas ressasser les quatre derniers mois", avait-il expliqué.
- Dissiper les doutes -
Pour relancer Montpellier, Dall'Oglio, habile communicant, aura besoin de rapides et probants résultats pour dissiper les doutes et saisir l'opportunité d'un début de saison au calendrier plutôt intéressant.
Pour éviter baisse de tension et blessures, qui ont parasité la fin de saison, le technicien cévenol disposera d'un second préparateur physique, à la suite de la promotion de Benoît Andrieu au côté de Benjamin Guy. "On aura des fonctionnements internes différents, notamment au niveau de la préparation physique. Par ailleurs, on voulait amener plus de concurrence au niveau du groupe, on voulait l'étoffer, mettre plus de qualité", prévient Dall'Oglio.
Avec cinq recrues et la promotion de jeunes, l'entraîneur de Montpellier a renforcé sa défense et apporter une plus-value en attaque, où Valère Germain n'a jamais fait oublier Andy Delort, transféré à Nice au cours de l'été dernier.
- Perte d'influence de Savanier -
Dall'Oglio a renouvelé ses duo de latéraux pour solidifier une défense qui a encaissé autant de buts l'an passé (61) qu'il y a deux ans (62 buts). L'arrivée de Faitout Maouassa et Falaye Sacko, prêtés par Bruges (D1 belge) et Vitoria Guimaraes (1re division portugaise), visent à équilibrer et stabiliser l'équipe.
"On va travailler sur le coté défensif. C'est ce qui nous a manqué sur une partie de la saison. On a besoin de plus de discipline et rigueur. Il y a aussi une réflexion sur l'organisation de jeu", promet le technicien, qui a jaugé deux options tactiques lors de la préparation.
L'entraîneur montpelliérain attend évidemment mieux de son meneur de jeu Téji Savanier, dont le rendement a épousé celui de Montpellier. Brillant jusqu'à la trêve, Savanier, qui a prolongé son contrat début juin, avait perdu son influence. "On a besoin du Téji de début de saison, celui qui fait des grands matches. A lui de réitérer les prestations réussies jusqu'en décembre", a rappelé le président Laurent Nicollin, pour mieux mettre son entraîneur et son capitaine devant leurs responsabilités.
G.Muller--LiLuX