Euro de basket: les Bleus, vainqueurs de l'Italie en préparation, ont encore du travail
L'équipe de France de basket-ball a remporté son deuxième match de préparation à l'Euro contre l'Italie en prolongation vendredi à Bologne (78-77), malgré une partition poussive, à moins de trois semaines du début de la compétition.
Les Bleus, médaillés d'argent aux Jeux olympiques de Tokyo l'été dernier, enchaînent une deuxième victoire consécutive après celle contre les Pays-Bas 89 à 65 dimanche.
Mais que ce succès fut poussif ! Tout au long du match, les joueurs de Vincent Collet ont peiné à imposer leur jeu offensif, accumulant les passes dans le mauvais tempo et les possessions se terminant par un tir difficile.
Le premier quart-temps fut d'ailleurs un bon résumé des difficultés rencontrées par l'équipe de France : Thomas Heurtel s'est souvent trouvé sans solution, Rudy Gobert n'a pas réussi à convertir sa domination dans la raquette et Evan Fournier n'a pas eu d'impact.
En face, les Italiens, que les Bleus avaient écartés en quart de finale du tournoi olympique l'été dernier à Tokyo, ont mis en place un jeu axé autour de la menace à trois points, sans être très adroits (13 tirs réussis sur 41 tentatives).
Leurs deux leaders offensifs ont toutefois été très présents : Danilo Gallinari a marqué treize points en sortie de banc, et Simone Fontecchio a terminé meilleur scoreur du match (24 points à 50% de réussite au tir).
À trois points, en pénétration, à mi-distance, Fontecchio a posé beaucoup de problèmes aux Bleus. C'est d'ailleurs lui qui envoya un tir primé pour revenir à un point (66-67) en toute fin de match, suivi par Gallinari pour égaliser (69-69), à 23 secondes du terme du temps réglementaire.
- L'apport du banc -
Côté Bleus, ce sont au contraire les joueurs de banc qui ont forgé cette victoire à Bologne. Très bon contre les Néerlandais, le pivot remplaçant Vincent Poirier a signé un double-double avec quatorze points et douze rebonds, et Élie Okobo a eu un apport notable en inscrivant onze points.
Ces belles performances ont contrasté avec la discrétion inhabituelle du nouveau capitaine des Bleus, Fournier (seulement trois points), et l'inefficacité de Gobert (quinze points mais seulement 5/11 aux lancers francs).
L'équipe de France s'est imposée de justesse : à 78-77, le meneur italien Nico Mannion a eu l'occasion de donner la victoire à son équipe, mais a manqué son tir.
Le staff de Vincent Collet insistera sans doute sur la circulation du ballon, trop lente et attendue, qui a souvent pénalisé l'équipe de France.
L'autre interrogation concerne le poste de meneur, crucial notamment dans la mise en place des systèmes offensifs. Frank Ntilikina a déclaré forfait avant le match en raison de "douleurs", cette absence s'ajoutant à celle d'Andrew Albicy, également blessé.
La France a donc perdu deux meneurs aux qualités défensives reconnues, que les profils d'Okobo, de Théo Maledon et de Thomas Heurtel ne combleront pas. Titulaire vendredi, Heurtel est de loin le plus expérimenté des trois (85 sélections), mais a eu toutes les peines du monde à mettre de l'huile dans les rouages bleus.
Les Bleus retrouveront l'Italie mardi, à Montpellier cette fois, pour leur troisième rencontre amicale de préparation en vue de l'Euro-2022. Ils joueront ensuite contre la Belgique le 18 août, toujours à Montpellier, puis auront deux rencontre de qualifications à la Coupe du monde contre la République Tchèque le 24 à Paris et en Bosnie-Herzégovine le 27.
R.Schiltz--LiLuX