Ligue 1: à Nice, Aaron Ramsey a déjà conquis tout le monde
"Il se comporte magnifiquement": en une phrase, l'entraîneur de Nice Lucien Favre résume l'opinion que suscite en interne l'international gallois Aaron Ramsey depuis son arrivée sur la Côte d'Azur.
A Toulouse, lors de la première journée, Ramsey a égalisé (1-1) sur le deuxième ballon qu'il a touché. Un bijou inscrit après une frappe millimétrée, sans contrôle. "Il était connu pour mettre des buts, c'est ce qu'il a fait", a savouré Lucien Favre.
Le technicien suisse a rapidement été conquis par le joueur de 31 ans, qui a résilié le mois dernier son contrat avec la Juventus Turin une semaine avant de s'engager pour Nice, sur la base d'un "intérêt mutuel".
"Il nous apporte son expérience, assure Favre. Il a quelque chose, indiscutablement. Il sait se démarquer intelligemment, être efficace". Dans le groupe, "Aaron est un +supermec+", ajoute le Néerlandais Calvin Stengs, qui avoue: "Il m'a fait une grosse impression."
Pourtant, après lui avoir offert un quart d'heure de jeu à Toulouse, Favre va "vraiment y aller très progressivement" avec sa perle galloise, spécialiste des blessures à répétition depuis deux saisons.
- "Toujours positif" -
Celles-ci "ont été difficiles" à vivre, explique Favre. "Quand tu es blessé souvent, au bout d'un moment, certains ne te font plus confiance. C'est ce qui est le plus difficile à digérer pour un joueur. Mais il a vraiment l'air content d'être là. (...). Il se comporte magnifiquement car il est toujours positif et peut même être marrant", précise-t-il.
Ramsey n'a plus joué un match complet depuis le 5 juin, lors de la qualification galloise pour la Coupe du monde contre l'Ukraine (1-0). Il était milieu axial aux côtés de Joe Allen dans un 3-4-3. Mais son intelligence tactique lui permet de s'adapter à tout type de schéma.
Dimanche, il ne débutera pas contre Strasbourg à l'Allianz Riviera... d'autant qu'il a été légèrement touché au mollet gauche à Toulouse. Pour autant, il compte bien avoir un impact sur le match.
Vendredi, il est d'ailleurs allé reconnaître son nouveau stade, découvert lors d'une défaite contre la France en préparation à l'Euro-2020 (0-3, le 2 juin 2021). La veille, il a aussi eu l'occasion d'échanger longuement avec Arsène Wenger, invité par le club et qui a été son mentor à Arsenal. Comme Favre, le manager français est certain de l'apport de l'ex-Gunner cette saison.
- "Comme à la maison" -
Il faut dire que tout est fait, au club, pour que Ramsey se sente intégré. "Dave (Brailsford, directeur Sport chez Ineos, Gallois comme lui, NDLR) a été important, expliquait le joueur lors de sa présentation. "Il m'a rapidement fait me sentir très à l'aise ici, comme à la maison. Et le staff est fantastique."
Entre Nice et Ramsey, qui se sont unis pour une saison (plus une en option), le contrat est clair: le joueur aide l'équipe par son expérience, son professionnalisme et sa montée en puissance doit lui permettre d'arriver en forme pour le Mondial au Qatar fin novembre.
"Oui, l'optique de disputer la Coupe du monde est très importante, souligne le joueur aux plus de 70 sélections. Mais avant, je me dois d'être focalisé sur Nice, d'aider mes partenaires à atteindre les objectifs définis."
A Nice, Ramsey semble avoir gommé d'un seul coup ses deux années galères en Italie, ponctuées par un prêt de six mois aux Glasgow Rangers, dont il ne gardera pas un souvenir impérissable, puisqu'il a loupé le seul tir au but de son équipe en finale de Ligue Europa contre Francfort (0-0, 5 tab à 4).
"Ces deux ans ont été une belle expérience après 11 ans à Arsenal, relativise le nouveau N.16 du Gym. Je suis sorti de ma zone de confort".
A Nice, il a découvert "l'histoire du club", "un projet enthousiasmant", qui "a contribué à me faire franchir le pas. Je suis heureux d'être là", dit-il.
H.Lentz--LiLuX