Mondial de volley: les Bleus écartent le Japon au bout du suspense pour retrouver l'Italie en quarts
Qualifiés, mais dans la douleur: l'équipe de France de volley, championne olympique, a dominé au bout du suspense et du tie break le Japon (25-17, 21-25, 26-24, 22-25, 18-16) lundi à Ljubljana pour se qualifier en quarts de finale du Mondial, où elle retrouvera l'Italie.
Les Bleus affronteront les Italiens, parmi leurs meilleurs ennemis, dès mercredi dans cette même Stozice Arena (17h30), dont les tribunes pourraient être plus garnies puisque la Slovénie jouera dans la foulée.
Lundi, seulement quelque 1.000 spectateurs ont assisté à ce 8e de finale de folie, remporté par les Bleus par un trou de souris au bout d'un combat homérique, sur leur deuxième balle de match après en avoir sauvé une!
La délivrance, après plus de deux heures de jeu, est venue comme un symbole du joueur vedette des Bleus Earvin Ngapeth (17 pts), qui a trouvé une petite diagonale d'un smash rageur.
Juste avant, le central remplaçant Quentin Jouffroy, au maigre temps de jeu depuis le début de la compétition, avait défendu d'une manchette l'attaque japonaise...
Les Bleus, qui visent dimanche à Katowice un premier titre de champion du monde un an après l'or olympique décroché à Tokyo, se sont congratulés après le point de la victoire comme s'ils avaient gagné plus qu'un simple 8e de finale, conscients d'être passés tout proche de rentrer à la maison précocement.
"Nous sommes soulagés, mais il y a quand même un peu de frustration. On a l’impression qu’on s’est fait un peu dominer sur le match" a réagi Ngapeth au micro de L'Equipe TV.
Comme en poules face à la Slovénie (3-2), où ils avaient effacé plusieurs balles de match, ils ont démontré leur force mentale face à des Japonais bluffants et bondissants entraînés par l'ancien sélectionneur et international français Philippe Blain (2001-2012). Ils sont passés tout proche d'une première victoire face à la France depuis 2016.
"Ils ont beaucoup défendu. On sait que la défense est leur fond de commerce, mais on a eu du mal à mettre le ballon par terre" a aussi souligné Ngapeth.
- Banc décisif -
Mais si, contre les Slovènes, les Français avaient rapidement mené dans le tie-break, lundi ils ont dû puiser dans leurs ressources pour refaire leur retard, devancés 4 à 1.
Ils ont pris un premier avantage (7-6) sur un contre vainqueur de Trévor Clévenot.
Clévenot, décisif dans la fin de match, avait été remplacé rapidement, car en échec, face aux Slovènes, par Kévin Tillie. Lundi, Tillie s'est blessé en cours de partie au pied en retombant mal et les rôles ont donc été inversés.
Les Bleus ont donc pu compter sur leur profondeur de banc. Les performances de Clévenot et Jouffroy en témoignent, donc, mais aussi celle de l'habituel remplaçant au poste de pointu, Stephen Boyer.
Boyer, entré en jeu en cours de match à la place de Jean Patry, a lui aussi été décisif dans le tie-break, avec une attaque gagnante permettant à la France de reprendre un point d'avance (10-9), juste avant un contre victorieux du central Barthélémy Chinenyeze (11-9).
L'apport de Boyer (17 pts) a également été marquant dans le troisième set: il a fait mouche sur deux attaques en fin de manche offrant deux points d'avance (22-20).
Quelques minutes plus tard, les Bleus menaient deux sets à un. Ils semblaient avoir le match en main.
C'était sans compter sur le Japon et son duo en feu composé de Yuji Nishida (31 pts), pointu au gabarit de poche (1,87 m), et du réceptionneur-attaquant Yuki Ichikawa (22 pts), qui a remporté le quatrième set avant de pousser les Bleus dans leurs retranchements.
D.Rueter--LiLuX