Ligue Europa: "Le FC Nantes m'a tout donné", reconnaît Karembeu
"Le FC Nantes m’a tout donné": avant de retrouver le FC Nantes jeudi en Ligue Europa comme dirigeant de l'Olympiakos, Christian Karembeu revient dans un entretien à l'AFP sur l’importance du club français dans sa vie et sa relation privilégiée avec Antoine Kombouaré.
"Ça fait partie des surprises que peut offrir le football (...) c'est un clin d’œil du destin", s’enthousiasme l’ancien milieu défensif formé à Nantes qui a porté le célèbre maillot jaune et vert à plus de 130 reprises entre 1990 et 1995, année où il a remporté le titre de champion de France.
"Le FC Nantes m’a tout donné. Les conditions, le savoir-faire, l’expérience. Ils m’ont éduqué, ils m’ont inculqué la manière de percevoir le football. J’ai été ravi et fier d’avoir fait partie des Canaris", rappelle le champion du monde 1998, sélectionné à 53 reprises en équipe de France.
Le tirage au sort de la Ligue Europa a procuré "un pincement au cœur" à celui qui est directeur sportif de l’Olympiakos depuis 2013.
Arrivé à Nantes de Nouvelle-Calédonie avant ses dix-huit ans, il est pris sous l’aile d’Antoine Kombouaré, alors joueur du club.
Jeudi soir, Karembeu, 51 ans, retrouvera sur la pelouse "le grand frère", désormais entraîneur des Canaris: "Il est celui qui m’a accueilli, qui m’a donné des conseils, qui m’a fait grandir. Il a été mon tuteur", souligne-t-il. "Antoine, c’est mes racines au FC Nantes".
- "On vient pour gagner" -
Malgré le contexte particulier pour lui, Karembeu ne perd pas de vue l'objectif de son équipe dont il a porté le maillot comme joueur entre 2001 et 2004 avec à la clef deux titres de champion de Grèce.
"Pour moi, ça va être difficile mais je suis avec mon club de l’Olympiakos et on vient pour gagner et essayer de se qualifier", assure-t-il.
"Mon objectif était de ramener de la stabilité au club, une vision qu’on partage avec le président (Evangelos Marinakis, également propriétaire du club anglais Nottingham Forest, NDLR), une stabilité financière et sportive. La réussite est à 100% et on se doit de continuer".
Habitué des campagnes européennes, l’Olympiakos le Pirée rêve d’un premier titre continental. "On a toujours fixé la barre très haut. On veut aller jusqu’en finale de cette Ligue Europa et pourquoi pas la gagner, c’est clair", avance son directeur sportif.
Son hégémonie nationale -quarante-sept titres de champion de Grèce, un record- dans un championnat mineur peut s’apparenter à un frein pour la progression de l’Olympiakos, mais Karembeu est confiant.
- "Retour aux sources" -
"Il faut rester optimiste. On est l’exemple en Grèce qui pourrait inspirer les autres clubs pour avoir les mêmes standards et se hisser au niveau européen", relève-t-il. "Quand on voit le championnat et les joueurs qui jouent, il y a des joueurs de qualité, des internationaux… Et si la Grèce a gagné l’Euro en 2004 c’est qu’il y a quelque chose ici".
Le football grec, touché par la crise économique et sociale traversée par le pays depuis 2010, peine à exister en dehors des frontières. "C’est vrai que la crise a coupé cet élan. C’est difficile de ramener chaque chose à son niveau mais petit à petit on reprend du souffle", estime l'ancien joueur de la Sampdoria et du Real Madrid.
Il en veut pour preuve le recrutement cet été du latéral brésilien Marcelo, après seize années passées au Real Madrid. "Personne n’y croyait. Il y a de la magie", se réjouit Karembeu qui a remporté deux Ligues des champions avec le Real, et dont les relations avec le club madrilène ont contribué à la concrétisation du transfert.
Pour qu'il réalise ses ambitions, l'Olympiakos devra décrocher un bon résultat sur la pelouse de la Beaujoire. Pour Karembeu, cela passe aussi par "un retour aux sources".
R.Decker--LiLuX