Judo: Romane Dicko prolonge au Paris SG jusqu'en 2025
Triple championne d'Europe et médaillée olympique, la judokate Romane Dicko, talent précoce de 22 ans à peine, a prolongé son contrat avec le Paris Saint-Germain jusqu'en 2025, a annoncé jeudi le club parisien.
Le club parisien, qui compte dans son effectif deux autres médaillés olympiques, le triple champion olympique Teddy Riner et Amandine Buchard, en argent à Tokyo l'an passé en moins de 52 kgs, a également annoncé la prolongation jusqu'en 2024 du contrat de Marie-Eve Gahié, championne du monde à Tokyo en 2019 chez les moins de 70 kgs.
"Pour moi le PSG Judo reste encore le plus grand club de judo en France, avec des infrastructures de haut niveau", a expliqué Romane Dicko, qui avait obtenu la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo en catégorie des plus de 78 kgs et l'or dans l'épreuve par équipes mixtes.
"C'est vrai qu’on a un très, très bon groupe", s'est réjoui la native de Clamart. "Je pense vraiment qu’on peut avancer en vue des Jeux de Paris et avoir une belle moisson dans deux ans", a ajouté la championne.
En mai dernier, Romane Dicko a décroché triomphalement son troisième titre de championne d'Europe, une compétition où elle n'a jamais perdu un seul combat, en gagnant toutes ses oppositions par ippon.
De quoi faire le plein de confiance avant les championnats du monde à Tachkent (Ouzbékistan), du 6 au 13 octobre, un niveau où elle n'a jamais pu concourir à cause des blessures, et où elle vise l'or.
"Quand on commence à 13 ans, qu'on arrive à 15 ans et qu'on a fait zéro compétition internationale et qu'on a nos adversaires qui ont déjà fait plusieurs saisons à l'étranger, on se dit qu'on n'a pas de temps à perdre, qu’il faut faire vite", a expliqué Dicko, venue au judo après la natation après avoir vu devant sa télévision Audrey Tcheuméo obtenir le bronze aux Jeux de Londres en 2012.
A Tokyo, où malgré son jeune âge elle faisait partie des favorites pour l'or, Romane Dicko n'a ramené que du bronze. Une semi-déception pour cette compétitrice acharnée, qui a ressenti "beaucoup d'émotions différentes: la satisfaction d'avoir fait médaille olympique parce que c'était une olympiade très compliquée de 5 ans, très longue, avec beaucoup d'incertitudes (prévus en 2020, les Jeux de Tokyo avaient été décalés d'un an en raison de la pandémie de Covid-19, NDLR)", "mais forcément un peu de déception".
"On ne crache pas sur une médaille olympique", a malgré tout déclaré Dicko, qui a en ligne de mire les Jeux à Paris dans deux ans. "D'avoir ma médaille à Tokyo c'était vraiment quelque chose de beau et donc j'espère réitérer avec une meilleure médaille à Paris", a annoncé la judokate.
V.Reding--LiLuX