Volley: la Pologne en finale de "son" mondial contre l'Italie
La passe de trois pour la Pologne ? Tombeurs samedi du Brésil dans un duel bien connu du volley-ball mondial, les Polonais auront l'occasion dimanche contre l'Italie de remporter leur troisième titre consécutif en finale du Mondial qu'ils co-organisent.
Ils ont refait le coup. Après avoir déjà battu les Brésiliens lors des finales des deux précédents Mondiaux, les Polonais sont venus à bout de l'autre nation dominante de ce sport 3 manches à 2 (23-25, 25-18, 25-20, 21-25, 15-12) au bout d'un mano à mano dantesque, en demi-finale cette fois.
Dans le Spodek de Katowice se présentera dimanche devant eux l'Italie, qui a disposé bien plus facilement de la Slovénie dans la soirée 3 manches à 0 (25-21, 25-22, 25-21).
S'ils franchissent ce dernier obstacle, les Polonais signeront un triplé et réussiront, en plus de cette formidable série, une autre performance de haut vol : parvenir à triompher sans leur meilleur joueur, Wilfredo Leon, blessé avant le début du Mondial.
Considéré comme l'un des meilleurs réceptionneurs-attaquants au monde, le Cubain naturalisé n'a pas semblé manquer à la Pologne samedi, tant le trio Kurek-Semeniuk-Sliwka a arrosé la défense brésilienne d'attaques tranchantes, inscrivant 61 points.
À cette triplette offensive, il faut ajouter le contreur en chef des Polonais, Jakub Kochanowski, dont la lecture de jeu et le sens du timing ont permis aux siens de contenir l'attaque brésilienne. Une autre "block party" du central contre l'Italie pourrait être décisive.
- Fougue contre expérience -
D'autant que les Italiens sont déchaînés depuis leur victoire surprenante en quart de finale contre la France, championne olympique à Tokyo il y a un an. L'Italie n'a pas trainé contre les Slovènes, sans doute déboussolés après avoir disputé à domicile leurs autres rencontres de ce Mondial, dans cette réédition de la dernière finale de l'Euro-2021. Lors de ce match, déjà, l'Italie s'était imposée dans la Soucoupe (traduction littérale de Spodek) de Katowice.
Cette équipe plane, portée par sa fougue, sa jeunesse - seul un joueur a plus de 26 ans - et l'ambition de renouer avec son glorieux passé. Emmenée par sa pépite de 20 ans, Alessandro Michieletto, par l'autre réceptionneur-attaquant Daniele Lavia (15 pts contre les Slovènes) et par le pointu Yuri Romano, elle rêve de surprendre les Polonais.
Ce jeune équipage a déjà volé vers un point inespéré : la finale du Mondial, qu'elle n'avait plus atteinte depuis 1998. Cette année-là, leurs aînés, les "Fenomeni", remportaient le dernier de leurs trois titres mondiaux.
Mais en finale, ce sera la Pologne et son capitaine Bartosz Kurek (34 ans) qui se dresseront aux commandes de leur Soucoupe face à l'Italie.
Ch.Schaack--LiLuX